« Qu’em d’aqueth pais deus qui nos an aimat »

Le remouleur de rue
Edgar Faure, remouleur de la IVe République

Manuel Valls, lorsqu’il évoque ses modèles politiques, a l’élégance et la pudeur de ne pas les choisir dans le camp socialiste mais chez les franc-maçons radicaux du XIXe siècle ; Mollandouille, qui n’a dautre principe que de mentir tout le temps à tout le monde, évoque pour sa part non sans humour les noms de Jean Jaurès ou de Pierre Mendès-France, grands et honnêtes hommes de conviction et de droiture intellectuelle qui ont en leur temps mené un combat politique au nom de leurs idéaux et non d’un plan de carrière
Il est incontestable que ses modèles relèvent plutôt de la lignée socialiste « QueilleGuy Mollet« , au point qu’un grand spécialiste en coups tordus et manipulations comme le trotkyste Edwy Plenel les réunit dans Mediapart comme :
« ce que le socialisme français a produit de pire ! … Il y avait en effet les facettes de la mollesse, de l’indécision ou de la versatilité »,
ce qui n’empêcha nullement Guy Mollet, Président du Conseil, et son ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, d’envoyer à partir de 1956 à la mort des dizaines de milliers de jeunes du contingent au nom d’une politique colonialiste sans que ces soldats reçoivent les moyens minimaux de mener à bien l’impossible mission qui leur était confiée.
Mais c’est aussi aux aphorismes de l’un des grands seigneurs de la IVe République, doté d’une brillante intelligence, Edgar Faure, franc-maçon radical socialiste, plusieurs fois Président du Conseil, auquel son adaptabilité exceptionnelle et la souplesse de son échine permirent toutes les alliances envisageables avec la droite ou la gauche, dont Bozzo est sans doute le plus proche. Il pourrait même signer ces aphorismes :

« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »
« Il est bien pauvre celui qui ne peut même pas promettre. »
« La réforme fiscale, c’est quand vous promettez de réduire les impôts sur les choses qui étaient taxées depuis longtemps et que vous en créez de nouveaux sur celles qui ne l’étaient pas encore. »
« Chez moi, quand on tue le cochon, tout le monde rit ! Sauf le cochon. »